Si le monde dans lequel vivent les survivants ressemble à une terre de désolation, la signification de chaque centimètre dont ils disposent, varie selon les yeux par lesquels ils sont vus. Ceux de la quarantenaire, Helen Clayton, voient en cette Terre l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure, d'y avoir des beaux jours, elle y voit en un certain sens, une joie de vivre, l'optimisme d'un monde meilleur, et l'amour de la vie dans ce lieu entièrement détruit, et minimalement reconstruit et maintenant protégé par les leurs. Si l'intendante du village de survivants Londoniens fait partie de l'une des anciennes génération du peuple entouré d'eau, elle n'est pas pour autant si vieille qu'il ne pourrait y paraître, de plus, elle n'en est pas moins jeune mariée, tout du moins, c'est comme cela qu'elle qualifiait la durée de son mariage âgé de quatre ans. Comme pour ne pas se laisser emporter dans cet ennui quotidien qui pourrait tuer toute la gaieté d'un couple, Helen faisait le plus possible des surprises à son mari, parfois instantanées, d'autres fois plus préméditées. Il lui arrivait de faire la même chose pour ses amis, voire même pour la communauté toute entière. Avec tout ce qu'ils vivaient, un peu de changement n'était pas mauvais. C'est donc dans le but de s'isoler un peu du village, de chercher un endroit un minimum idyllique pour Andrew et elle qu'elle s'en alla sur les eaux avec seulement ses rames pour avancer sur cette mer immense et trouble. Le petit sac mité qu'elle avait emporté contenait de quoi boire et surtout, surtout son traitement que lui préparaient soigneusement son mari et Colton Baldwin. La légère brume qui enveloppait la surface de ce lac géant lui cachait la vue à plus de trois cent mètres, voire moins, ce qui pourrait paraître plutôt inquiétant lorsque l'on est pas habitué. De toute façon, cet endroit n'était logiquement pas fréquenté par qui que ce soit, il n'y avait rien qui puisse attirer si ce n'était le petit lopin de terre quelques mètres plus loin. Helen était sereine, ce monde était le sien, celui dans lequel elle avait grandit. Déjà toute petite, elle piquait les barques pour explorer les alentours du village, sans se soucier des gens du haut, sans faire attention aux dangers qui auraient pu lui tomber dessus.

En parlant de danger, quelque chose d'étrange, d'inattendu se produisit : sa barque de bois heurta de plein fouet, de la pauvre vitesse qu'elle pouvait lui procurer, une embarcation beaucoup plus luxueuse que la sienne. Observant tout d'abord de loin, puis de plus loin, elle découvrit ce qui pour elle était presque inconnu si ses mères ne lui auraient pas montré de vieilles photos qu'elles avaient pu conserver : un volant, et ce qui pouvait ressembler à un moteur... Helen aurait du fuir loin, revenir au village et prévenir la résistance, mais sa curiosité la poussa à rester, à examiner l'engin qui flottait contre sa vieille barque. Ce bateau ne ressemblait en rien aux pauvres battisses navales que les survivants utilisaient quotidiennement, mais c'était étrange que les gens vivant dans cette ville du haut viennent en abandonnant un si bel engin. Au moment même où elle s'apprêtait à enjamber les parois de sa barque pour atteindre les escaliers de l'autre embarcation, un mouvement de l'eau, bruyant, la fit sursauter et retomber en arrière dans sa barque à présent mouvante. L'une de ses rames tomba à l'eau dans le choc, sans que ses réflexes ne purent la rattraper, tandis qu'Helen empoigna celle qu'il restait dans le cas où elle en aurait besoin pour se défendre. Elle n'avait ni arme, ni quoi que ce soit d'autre, sa rame était tout.
Une chevelure brune, puis un visage apparut aux yeux d'Helen, le visage d'un homme jeune au physique plutôt agréable. Qui pouvait-il bien être ?

« Ne bougez pas ou je pourrais bien m'en servir... qui êtes vous et d'où venez vous ? »

Helen avait beau chercher qui il pouvait être, elle en arivait toujours à des conclusions qu'elle ne voulait pas se faire hative. La rame encore bien au dessus du niveau de ses épaules, elle se tenqit debout dans sa barque qui tanguait doucement au gré de l'eau. Cette facilité à tenir en equilibre si facilement malgré les fausses déviations que provoquaient les douces vagus sur le taudit de bois, venait d'une longue pratique en mer. Lorsqu'elle était enfant,  Helen s'alusait souvent avec les barques lorsqu'il lui était permis ( mais non forcément autorisé) de s'échapper sur les eaux. Encore aujourd'hui, elle rit de cette époque où ses mamans s'inquiétaient dès le moindre retard sur l'échéance qu'elles lui avaient permise. Tout cela est si lointain maintenant, et autant dire que les jeux dangereux étaient des défis qu'ils aimaient se lancer entre jeunes enfants et la petite Helen était des premiers à relever les paris. Beaucoup plus récemment, c'etait les ballades avec son mari qui la rodaient aux caprices de la mer, sans compter le sorties qu'elle organisait avec les personnes d'accord de se changer les idées ailleurs qu'au village.

Elle fixait de ses plus grands yeux celui qui prenait pour un poisson, et baissa sans pour autant se désarmer, ses mains tout aussi crispées sur le manche de la rame.

« Et bien... sortez de l'eau, vous allez attraper la mort dans ce coin... Cela dit, je vous ais posé une question, que faites vous ici ? »

Pour cette dernière phrase, elle prit soin de détacherbp chaque syllabe pour nsister sur le fait qu'il ne lui ait pas répondu avant.


« Êtes vous de ces voyageurs qui se permettent de se donner l'hospitalité par leurs propres moyens sans venir parler aux habitants du village le plus proche ? ou êtes vous de de ces monstres qui tuent nos familles et se jouent de nos vies ? »

Helen espérait fortement que la première réponse soit la plus probable, dans le cas contraire, sa rame viendrait s'écraser dans le visage tout neuf du jeune homme. Le coeur d'Helen se prenait pour un étalon courant dans une clairière, et la comparaison aurait pu être faite dans sa tête si seulement la femme blonde connaitrait le son de des sabots d'un cheval au galop. De toute manière son esprit était là à sa défense ontre cet étranger.

Le jeune homme semblait s'allumer de curiosité, et la méfiance d'Helen en faisait de même dans le même temps. La dame se posa à nouveau dans sa barque au grand confort, le manche de la rame restait au creux de sa main, il pouvait bien lui affirmer ce qu'il voulait, elle restait méfiante, elle avait trop entendu de mensonge dans sa vie d'infirmière pour la résistance, trop vu d'horreurs cachées aux habitants du village pour gober toute les paroles d'un inconnu.

« Il n'y a de nombreux ou pas nombreux, ce mot n'a pas vraiment de sens précis jeune homme... Donc vous venez d'ailleurs... ça évitera à notre armée d'user de sa force. Je peux connaître votre lieu de départ ? Voire celui de votre destination ... ce n'est pas prudent de faire des parties de baignades dans cette eau polluée, d'autres y sont mort avant vous, ramenant d'ici une fièvre effroyable et d'autres symptômes que je n'oserais vous préciser. »

C'est vrai, son intention était de lui faire peur, assez pour qu'il ne recommence pas a piller l'océan, assez pour qu'il revienne plus par ici, et pour autant, elle ne mentait pas, elle en avait vu deux d'épidémies.
Helen était habituellement une femme accueillante, mais l'homme face à elle sentait le mensonge à plein nez. Rien que son bateau était la pour en témoigner, et plus elle essayait de se dire qu'elle ne craignait rienessayait, plus son coeur battait la chamade. Le stress, elle était en train de se provoquer quelque chose à éviter, et tandis qu'elle tentait de cacher son malaise à l'étranger, elle se sentait de plus en plus faiblir. Sa main desserra l'emprise quelle avait sur la rame pour la laisser tomber, heureusement, sur le fond de la barque, et c'est la qu'elle baissa sa garde, elle ne pourrait de toute façon plus rien contre lui dans cet état là.
Helen posa son coude sur le bord de l'embarcation vieillissante, et sin autre matin sur le coeur, luttant contre son propre corps, pot retrouver un semblant de calme, en continuant de craindre la présence de ce monsieur.

« Allez-vous en s'il vous, haut emportez tout ce que vous voudrez, mais par pitié, ne revenez plus par ici, ce n'est pas un endroit pour vous, et la résistance ne sera pas aussi moi clémente que moi. Je sais que vous venez de la haut, il n'y a plus de raison de mentir. »

Sa voix était doucereuse, épuisée, elle n'avait qu'une envie, pouvoir s'allonger au fond du bateau et laisser ses yeux se ferler dans la plénitude du bruit de l'eau.