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  Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert

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CERVEAUX DU MONDE
Rupert B. Atkinwood

Rupert B. Atkinwood

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MessageSujet: Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert    Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert EmptyVen 13 Juin - 18:13


Savoir dissimuler est le savoir des rois. Cardinal de Richelieu

Rien n’avait jamais été aux yeux de Rupert Atkinwood un supplice plus grand que de s’asseoir autour d’une table pour discuter avec d’autres notables tirés à quatre épingles. Le Gouverneur n’avait toujours vu en eux qu’une bande rapace, regardant son siège avec une avidité des plus grandissantes à mesures que les années passaient, mais rien n’avait réussi à entaché ce mandat qu’il avait acquis, et aux yeux du scientifique personne n’aurait les épaules suffisantes pour endosser tous ce qu’il avait endossé depuis la fin du monde.
C’était avec un déplaisir non dissimulé que Rupert clôtura la séance en appuyant sur la surface glacée de la vitrine holographique qui se trouvait derrière lui, congédiant ainsi tous les vautours de la grande salle de réunion du conseil. Il connaissait chaque nom et ce que dissimulait chacun des sourires et des amabilités qu’on lui adressait en passant la porte et il ne le supportait plus.
Ce fut avec un soupir de soulagement que l’homme se laissa retomber sur son fauteuil, coinçant son visage entre ses longues mains, fermant les yeux un instant tout en continuant de faire pression sur le bas de son visage avec ses paumes. Ce visage qui avait survécu aux outrages des âges et qui était identique à celui qu’il avait lors de ses premières années de travail sur terre. Rupert se savait élégant et bien bâtit, il était un homme qu’on ne pouvait que remarquer de part ce physique si particulier qui était le sien, mais il était aussi étrange et ses yeux d’un bleu translucide laissaient bien souvent paraître l’âge réel de leur propriétaire.
Restant un instant prostré dans cette position, laissant seul le rythme régulier de sa respiration trahir sa présence, Rupert se redressa soudain vivement et passa à son tour le seuil de la salle rectangulaire, attrapant sa mallette au passage, le Gouverneur de la plateforme descendit les imposantes marches de l’édifice et sortie. Rien ne lui manquait plus que les espaces infinis et si diversifiés que possédait la Terre avant la catastrophe, mais marcher ainsi, se déplaçant seul lorsqu’il le pouvait d’un lieu à un autre lui permettait de retrouver cette fougue que les pleines d’Angleterre avait pu remarquer sur sa personne lorsqu’il était plus bien plus jeune.
Arrivant dans le quartier de la culture, Rupert s’arrêta à une petite échoppe commanda l’une des boissons les plus cher, le café et se dirigea avec son remontant vers un palier se trouvant entre la bibliothèque et le cinéma. Là, de petites tables assortis à quelques chaises attendaient les visiteurs dans une ambiance intimiste et chaleureuse au milieu de ce puis de divertissement.
Bien souvent il était venu ici avec ses filles pour aller voir un film, ou emmener sa femme assister à une conférence ou autre, et c’était un endroit où il aimait se retrouver, même lorsqu’il n’avait rien à visiter ni à voir, ce lieux lui rappelait son cher Barbican, un lieu qui avait été bien longtemps son refuge lors de sa jeunesse lorsqu’il voulait s’échapper des horaires contraignant des cours et aller profiter de la vue qu’apportait les prestations sublimes des acteurs sur la scène.
Aujourd’hui ce lieu qui avait été un véritable temple à ses yeux devait être enfoui au cœur de l’Angleterre sous des mètres cube d’eau et détruit par les ravages que les années et l’érosion avait bien pu apporter, mais fort heureusement une partie de la collection ancestrale du lieu avait pu être sauvé, et Rupert y avait grandement veillé.
Posant sa si précieuse boisson sur la table et sortant sa tablette numérique afin d’accéder à ses messages privés, une lumière pale accrocha l’iris de son œil, une chevelure blonde, un visage en forme de cœur et un regard doux qu’il aurait pu reconnaître entre mille.
Son cœur ratant un battement, le scientifique se redressa soudain, suivant la course de la jeune femme, observant ses courbes et sa gestuelle trouvant soudain qu’il n’y avait rien de plus attendrissant au monde que ce spectacle ci, avant de se souvenir, se souvenir de tout ce qu’il avait fait pour qu’elle oubli, et de ce que cela lui avait couté.
Passant son pouce sur sa lèvre inférieur, continuant d’observer la jeune femme, Rupert cala son visage dans sa main, son index pressant sa tempe tandis que son regard restait fixé sur les reflets dorés de la chevelure d’Oona.
Il aurait été très difficile pour l’homme qu’il était d’avouer et les sentiments qui l’animait et la douleur que leur séparation avait provoqué en lui, cet adepte de la perfection qui avait succombé à la tentation qu’elle avait été, si différente de sa femme, si jeune, si pure, si rare. Il y avait tant de qualificatif qu’il aurait pu donner à Oona, mais si il fut un temps il pouvait prononcer ces mots à l’oreille délicate de la jeune femme, la tenant serrée dans ses bras tout en caressant la peau souple de ses seins, aujourd’hui il ne pouvait plus que ce taire et faire comme si tout ceci n’avait été qu’un fantasme qu’il avait traversé seul, car elle n’avait plus aucun souvenir de cette relation charnel qui les avaient unis et il n’y était pas pour rien.
Pris d’un élan, tandis que les souvenirs tournaient dans sa mémoire lui donnant à la fois un sentiment euphorique mais aussi quelque peu la nausée, Rupert saisit ses quelques affaires son café refroidissant dans son gobelet et se dirigea vers elle, coinçant sa tablette sous son coude, et marchant à un rythme à la fois décidé et sportif qui lui donnait une démarche particulièrement élégante.

« - Puis-je ? » Rupert se présenta face à Oona, ses lèvres s’étirant en un sourire à la fois malicieux et respectueux tandis qu’il tirait à lui le dossier de la chaise qui se trouvait face à la demoiselle.

Étonnement il ne s’attendait pas à une réponse négative de sa part, et en réalité cela lui aurait certainement brisé le cœur, et puis qui refusait une entrevue si privée avec le Gouverneur de la plateforme ? Personne certainement, mais Rupert ne voulait pas jouer avec le feu, et c’est ainsi qu’essayant de garder un calme apparent sur la tempête qui faisait rage dans son esprit, il prit place face à son ancienne collègue, souriant et aimable observant enfin de plus près ce visage qui lui avait tant manqué.

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MessageSujet: Re: Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert    Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert EmptySam 14 Juin - 19:46

Savoir dissimuler est le savoir des rois
Oona ∞ Rupert
Doigts serrés autour d'un lecteur de musique, visage légèrement penché vers la droite, Onna s'était assise comme tant d'après-midi sur un de ces fauteuils sans dossier, étrange et moderne, qui parsemaient le musée de l'étage cinq. Elle s'était depuis le temps habitué à leurs inconfort, au fait qu'ils ne semblaient nullement inviter quiconque à s'asseoir dessus plus longtemps que de raison et alors que certains ne pouvait s'y appesantir plus de cinq minutes, elle, pouvait y rester des heures. Des heures à rester là, le regard un peu vague rivé sur un tableau, toujours accompagné de musique dont elle tapait vaguement la mesure d'un air désabusé avec une sorte de sourire à peine perceptible. Une habitude, un besoin, elle ne savait pas vraiment comment appeler ça mais elle avait toujours été fascinée par cet endroit depuis son plus jeune âge et savait qu'elle continuerait de s'y rendre aussi longtemps qu'elle le pourrait.

Sûrement n'aurait-on pu trouver meilleure guide qu'elle : combien de fois avait elle fait le tour des lieux, s'immisçant l'air de rien dans les groupes de visite pour en apprendre toujours d'avantage sur une œuvre, continuant ensuite son escapade en solitaire et s'octroyant le droit de passer le temps qu'elle voulait devant un tableau. Elle connaissait bien des recoins par cœur à l'heure qu'il est et pouvait restituer le discours des guides avec ses mots sans la moindre difficulté, si seulement quelqu'un avait pu supposer qu'elle en était capable, évidemment. Ici, il y avait de quoi se sentir minuscule. Écrasée par la culture d'un monde qu'elle ne connaitrait jamais, elle était d'autant plus éblouie par le travail de ces femmes et de ces hommes qui n'étaient plus en sachant que leurs époques étaient maintenant révoquées, engloutit, qu'il s'agissait là des vestiges sauvés des flots et qu'on avait peu d'autres témoignages concrets de ce qu'avait été la vie à l'époque. Elle aimait donc flâner dans ce lieu froid, dénaturé et sans charme particulier, intimidant de par son côté si épuré qu'on aurait pu confondre l'endroit avec l'hôpital ou travaillait son amie Kendra. Dieu merci, il y avait toutes ces merveilles pour égayer ces pièces qui manquaient cruellement d'identité.

Sortant soudainement de ses songes, Oona secoua légèrement la tête en se rendant compte qu'entre le moment où elle s'était déconnectée et l'instant présent, une famille s'était installée près d'elle. La mère laçait les chaussures de l'enfant d'un air agacé pendant que le petit garçon prenait un malin plaisir à gigoter dans tous les sens et la jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Les scènes de vies les plus simples étaient de celles qui la touchaient le plus au milieu de cette époque où tout était révolutionnaire et éblouissant et parfois, elle se surprenait à les contempler avec une passion similaire à celle avec laquelle elle dévorait les tableaux des yeux. Avec le temps elle avait pu prendre conscience qu'on passait souvent à côté de l'essentiel, depuis elle tachait d'être sensible à toutes ces petites choses devant lesquelles on oubliait parfois de s'extasier ce qui amusait parfois son entourage et les faisait aussi pousser quelques soupirs d'exaspération.

Remettant ses cheveux derrière son oreille après avoir retirer ses écouteurs et ranger l'appareil, l'ancienne scientifique se redressa en jetant un coup d'œil à sa montre. Le musée ne tarderait pas à fermer ses portes et elle n'avait pour le moment envie de regagner son appartement qui, à cette heure-ci, serait vide, aussi se décida-t-elle assez rapidement à regagner un endroit où elle pourrait se poser tranquillement avant de rejoindre son logement. Elle croisa une dernière fois le regard de l'enfant qui s'était assise près d'elle, observa un instant ses jambes qu'ils balançaient dans le vide et fini par rejoindre la sortie d'un air résigné, le cœur un peu plus lourd sans qu'elle ne veuille le justifier. Ses doigts chipèrent dans un réflexe un crayon de papier dans son sac et ses doigts tâtèrent son fidèle calepin au passage, elle connaissait déjà le sujet de ses prochains dessins et poser la mine sur le papier rugueux lui permettrait un court instant de se défaire de ses petits soucis de trentenaire qui continuaient régulièrement à l'assommer dès que l'occasion se présentait.

C'est d'un pas assez rapide et soutenue qu'elle s'avança vers un petit kiosque, commanda une boisson fruitée et prit place à une table de couleur vive qui lui plaisait bien plus que celle des fauteuils si incommodants du musée. D'un geste méthodique, elle extirpa son carnet, posa sa boisson, agita ses doigts dans le vide avant de se saisir de son crayon et mordilla sa lèvre inférieure alors qu'elle abordait cet air concentré qui était bien familier à son entourage. Seulement, on avait décidé que cela se passerait autrement...

Son regard s'était d'abord posé sur cette main qui venait de saisir le dossier de la chaise, son cœur rata un battement pendant qu'elle levait alors les yeux vers la silhouette de l'homme qui lui faisait face et elle crut que le sol s'était dérobé sous ses pieds au moment où elle aperçut le visage de Rupert Atkinwood. Le rouge lui monta aussi facilement aux joues que l'alcool lui serait monté à la tête et elle agita rapidement son crayon entre ses doigts pour cacher les tremblements qui agitaient maintenant ses mains. Il prit alors la parole – cette voix profonde qui l'avait toujours fait frissonné –et les pourtant simple mots qu'il prononça ne lui parvinrent qu'après un court instant d'incertitude. Venait il vraiment de lui demander de se joindre à elle ? Un léger vent de panique la saisit alors pendant qu'elle tachait de lui offrir un sourire plus ou moins convainquant en hochant la tête bien qu'il avait pris sa décision avant même qu'elle ne l'invite de manière officielle à se joindre à elle.

- Bien sûr, faites !

Elle avait adopté un ton trop enthousiaste sûrement et elle fronça les sourcils d'un air contrarié contre elle-même alors qu'elle reprenait sa boisson en main comme si s'accrocher à quelque chose l'aiderait à adopter une posture plus décontractée. Rupert Aktinwood. Un nom et un visage qui ne pouvait la laisser bien longtemps indifférente. Elle avait admiré le personnage dès son premier jour, fascinée par cette intelligence, cette habilité, ces gestes d'une précision extraordinaire et ce charisme saisissant. Bêtement, elle se surprit à imaginer qu'une telle perfection aurait sa place dans le musée qu'elle venait de quitter et s'il elle n'aurait pas été aussi gênée sûrement aurait-elle pu rire de cette pensée un peu futile.

- C'est assez inattendu de vous avoir à ma table.

Accorda t'elle en glissant sa main derrière sa nuque sous sa chevelure blonde, ne sachant trop si cette "visite" étrange était signe de bonne ou de mauvaise nouvelle mais continuant de sourire poliment. Elle n'avait eu que peu d'occasion de le croiser depuis son renvoie mais remarquait être toujours aussi troublée en sa présence. Quelque part elle se consolait vaguement en se persuadant qu'elle était loin d'être la seule à être intimidée par lui, une de plus à être tombé dans la piège voilà tout et il devait être passablement habitué de susciter cette attention.

 
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MessageSujet: Re: Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert    Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert EmptySam 21 Juin - 11:35


Savoir dissimuler est le savoir des rois. Cardinal de Richelieu

Rupert se souvenait de tout, le gout du souffle d’Oona, sa timidité, son sourire, la manière dont ses yeux brillaient parfois et dont ils se voilaient de larmes. Tout en elle n’était que démonstration d’émotion, mais s’en rendait-elle compte comme lui pouvait le faire jour après jour, lorsque leurs chemins n’avaient cessé de se croiser. Bien souvent il c’était demandé si les choses auraient pu se passe autrement, mais la situation était bien trop compliqué au final pour pouvoir imaginer une autre issus à leur relation. Relation. Ce mot sonnait presque faux à présent, et pourtant c’était ce qui les avaient liés, seulement, elle n’en avait plus aucun souvenir, et lui devait se faire violence pour ne plus mettre de mots ni d’émotions sur ce qui les avaient unis.
Relevant le bas de sa veste afin de prendre confortablement place, le Gouverneur pris un certain plaisir, bien malgré lui à voir le visage déstabilisé de la demoiselle face à lui. Il n’avait pas voulu la mettre mal à l’aise, mais repérer cette petite étoile qui s’allumait dans l’iris de la blonde était presque trop doux pour un homme comme lui, capable de retourner chaque situation à son avantage.
Posant son gobelet sur la table, il laissât un sourire en coin se dessiner sur son visage, ses yeux d’un bleu électrique ne quittant plus le visage d’Oona, tandis qu’une fossette se creusait sur sa joue aux pommettes dessinées.
Elle n’avait pas tort, c’était tout à fait inattendu qu’il vienne ainsi s’inviter à sa table. Mais si les personnes qui se trouvaient autour d’eux à s’afférer ne verraient là certainement qu’une discussion entre anciens collègues de travail, Rupert lui voyait avant tout un moyen de s’enquérir de l’état d’une personne qui avait été chère à son cœur et dont la présence lui manquait parfois affreusement.
Bien sûr, il ne pouvait dire qu’il se sentait isoler, il ne l’avait jamais été, lui l’homme le plus entouré de la plateforme, dont la vie presque trop idyllique était à la fois enviée et saluée, si on en venait à savoir un jour ce qui avait pu l’unir à Oona certainement que la manière dont on pouvait le considérer changerait, mais à ce jour rien n’avait jamais filtré entre eux et c’était très bien comme ça.

« - C’est vrai. » Un rire grave et presque maladroit sorti de ses lèvres tandis qu’il rompait pour la première fois le contact visuel faisant tourner son café entre ses longs doigts avant de relever la tête, ses yeux affichant une certaine tristesse avant qu’il ne se contrôle et fasse un nouveau sourire à la jeune femme.
Penchant doucement la tête sur le côté il vit un de ces collègues de réunion commander à son tour un petit repas, visiblement il n’était pas le seul à avoir eu besoin d’une pause, ou bien le suivait-on ? Cela ne l’aurait pas étonné au fond. Préférant chasser ces pensées qui le conduisaient doucement vers la pente glissante de la paranoïa, Rupert reporta son attention sur Oona, cherchant un peu de réconfort dans ce visage qui sans être beau était d’une grâce et d’une douceur inouïe qui le rendait à la fois sublime et adorable.

« - Je vous ai vu seule à votre table, j’étais seul à la mienne, je me suis dit qu’il serait peut-être préférable d’être seul à deux. »

Riant à cette phrase à la fois osée et non dénué d’une certaine vérité, le scientifique lâcha son gobelet se cala son dos contre le dossier de sa chaise. Croisant ses bras sur sa poitrine, et laissant ses lèvres se fermer lui donnant ainsi une stature à la fois rigide et sérieuse, tels ces statuts de bronze qu’on pouvait voir au musée et qui décorait ce qui avait été autrefois le palais de justice de Londres.
Laissant une de ses mains tapoter son bras, ses grands doigts pianotant contre le tissus avec vitesse et précision, il garda un instant cette posture à la fois intimidante et terriblement habituelle, et cette même gestuel qui trahissait ses instants de réflexion avant d’établir un pronostique. Nombreuses étaient les personnes dans l’entourage de Rupert qui étaient ainsi capable de savoir à quel moment il allait s’adresser à eux avec intérêt ou mépris. Mais nul mépris n’était aujourd’hui envisageable face à Oona.

« - Que venez-vous faire à cette heure ici ? Vous travaillez dans les environs ? »

Habile moyen de savoir si la blonde avait retrouvé un emploi. Et c’était avec le cœur serré qu’il attendait une réponse. Sachant pertinemment que malgré tout il était improbable qu’elle revienne un jour dans son service travailler à ses côtés, l’information d’une nouvelle vie qu’elle pouvait établir loin de lui, lui était tout aussi douloureuse. Mais rien ne transparaissait sur son visage, et c’était avec un calme délibérément affiché qu’il attrapât lentement son gobelet afin d’amener la boisson à ses lèvres ne lâchant pourtant pas Oona des yeux. Ses iris clair captant la luminosité de l’endroit et rendant son profil plus animal que jamais.


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MessageSujet: Re: Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert    Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert EmptyDim 6 Juil - 16:40

Savoir dissimuler est le savoir des rois
Oona ∞ Rupert
Oona n'avait jamais douté sur le fait que Rupert ait compris depuis bien longtemps qu'il aurait pu tirer tout ce qu'il voulait d'elle. Il lui semblait que ses manèges pour dissimuler ses émotions n'avaient jamais su tromper personne et, par conséquent, n'avaient dû clairement pas échapper à l'œil observateur de celui qui fut son patron. Tout en elle devait transpirer contre sa volonté l'admiration qu'elle lui portait et il était toujours aussi gênant qu'agréable d'être à quelques mètres cette personne qui provoquait en elle de pareils troubles. Professionnelle avant tout à l'époque, son mot d'ordre avait toujours été de ne point se laisser faire par ces émois terribles qui la poussaient à rougir dès qu'il levait les yeux vers elle, ainsi, lorsqu'elle le croisait en laboratoire, elle tachait donc de répondre à toutes les questions avec une minutie scolaire et efficace sans se laisser perturber par cette silhouette charismatique qui faisait battre son cœur dès qu'elle l'entrapercevait. Alors oui, elle n'avait jamais été reconnue comme une femme particulièrement discrète quand elle était piquée par des sentiments qui lui échappaient et si elle ne pouvait qu'imaginer Rupert au courant elle ne perdait jamais de vue que la conclusion à cette affaire était qu'il devait de toutes les manières éperdument s'en moquer.

Elle lâcha bientôt le gobelet qu'elle avait entre les mains pour rassembler de manière méthodique les feuilles qu'elle avait laissé trainer devant elle. Quand elle était embarrassée, Oona devenait la plus douée en matière de rangement et se mettait à aligner de manière précise tout ce qui pouvait lui tomber sous la main. Aussi le petit paquet agglomérer en un tas uniforme se retrouva posé de manière parallèle au stylo qu'elle avait délaissé un peu plus tôt sur la table et elle osa même décaler son feutre de quelques millimètres jusqu'à ce que la symétrie lui semble parfaite. Se replaçant alors bien au fond de son siège en se tenant droite, elle pinça légèrement ses lèvres en croisant ses mains sur ses cuisses, lui donnant des faux airs d'élève modèle particulièrement coincé. Elle tachait en tous les cas de garder une espèce de sourire qu'elle voulait avenant pour donner l'impression qu'elle était tout à fait disposer à avoir une discussion avec lui.

Elle se désespéra pourtant quand, en entendant le rire grave de son interlocuteur, elle ne se retint pas de surenchérir en riant à son tour sans trop savoir pourquoi. Ce rire, qui lui semblait idiot, raisonna longtemps en elle après même qu'elle y ait mis terme alors qu'elle observait les doigts du scientifique posé autour de son café. Elle ne semblait discerner plus aucune odeur sinon celle de la boisson chaude de ce dernier, à croire que ses sens avaient tous été mis en alerte et que tout lui parvenait de manière plus nette et distincte maintenant. Du moins, tout ce qui était rattaché de près ou de loin au dirigeant de la plateforme. Mettant fin à cette observation en l'entendant reprendre la parole, elle lui offrit un sourire sincère et franc.

- C'est certain vous avez bien fait, on est toujours mieux seul à deux à ce qu'il parait.

Pour la suite, Oona préféra ne pas l'observer plus longtemps, se reconcentrant sur ce stylo déjà trop bien aligné pour qu'elle ne puisse y trouver quelque chose à redire. Était-il de son devoir de poursuivre la conversation  maintenant ? De lancer délibérément un sujet ? Où devait-elle attendre qu'il ne se manifeste et ne lui exprime un peu plus précisément ses intentions ? Oh elle voulait bien croire qu'il ait juste besoin de compagnie, moins qu'il ne vienne à sa table pour ça. Non pas qu'elle ne souhaite mille fois être "seul à deux" durant de longues heures avec lui mais cela lui paraissait trop improbable pour être réaliste, étrangement. Ce fut finalement lui qui reprit la parole, cette fois pourtant elle ne releva pas tout de suite les yeux alors qu'elle lui devait une réponse.

- Non, je ne travaille pas ici. Les employeurs semblent étrangement frileux à l'idée d'engager une personne dont Biotechn ne voulait plus.

Se rendant compte du ton un peu trop froid et cassant qu'elle venait d'user, elle s'empressa de reprendre une gorgée de sa boisson avant de poursuivre.

- Mais je m'adapte.

Concéda-t-elle alors que ses doigts revinrent se placer derrière sa nuque d'un air embêté. Elle aurait volontiers voulu lui dépeindre un présent plus glorieux, montrer qu'elle était sortie de l'établissement la tête haute, mais il n'en était malheureusement rien pour le moment. Il avait fallu repartir sur un autre chemin, elle qui semblait en avoir un tout tracé auparavant et depuis qu'elle avait été contrainte de quitter Biotechn elle avait la sensation de s'engager sur une route définitivement brumeuse sans trop savoir quel serait son point d'arrivé. Elle qui n'avait jamais eu besoin de se soucier de son avenir était pour la première fois confronté à cette angoisse du futur, devant apprendre à vivre au jour le jour et pas dans ce cadre si confortable que lui offrait sa place à Biotechn. Elle n'avait pas à se plaindre, famille et amis n'avaient jamais manqué de l'épauler dans cette épreuve qui finalement était une des première qu'elle avait du surmonter dans sa courte vie. Reposant son gobelet, elle continua d'un ton qu'elle voulu plus enjouée et confiant.

- Enfin, toujours est il qu'il n'est pas vraiment rare de me voir par ici à cette heure, je travaille sur des planches que je pourrais présenter à des éditeurs et c'est à cet étage que je trouve l'inspiration la plupart du temps.

Elle avait particulièrement envie qu'il retienne cette information, histoire que l'envie de lui tenir compagnie ne devienne régulière, ce qui encore une fois était stupide et terriblement déplacé quand on savait qu'il était marié. Que diable ! Cette information viendrait bien un jour s'ancrer dans sa tête et faire mourir tout fantasme dans son esprit.

- Enfin je ne parle que de moi, et vous ?

S'empressa t'elle d'ajouter en se confrontant enfin directement aux iris de son interlocuteur qui semblait la toiser.

- Les échos des nouvelles prouesses de Biotechn sont assez impresionnante.

Sa voix était faiblarde cette fois ci, définitivement mal assuré et elle du racler doucement sa gorge afin de faire passer ce manque de son pour un soucis autre que sa gêne devant pareil contemplation.

- Je me demande ou vous vous arrêterez parfois.

 
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MessageSujet: Re: Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert    Savoir dissimuler est le savoir des rois • Oona & Rupert EmptyJeu 7 Aoû - 23:32


Savoir dissimuler est le savoir des rois. Cardinal de Richelieu

Les images défilaient dans l’esprit de Rupert comme autant de photographies éphémères de ses souvenirs en compagnie d’Oona. Ce retrouvé ainsi en sa présence faisait renaître un désir et une affection qu’il n’avait partagée qu’avec elle. Car quand bien même il était un homme marier, et quelqu’un à l’apparence souvent froide et distante, il possédait en lui bien des facettes qui lui étaient propres, et parmi elles bien des façons d’aimer ses proches. Aujourd’hui il se devait de taire ces sentiments pour leurs biens à tous les deux et à sa famille. Mais observer ainsi la timidité et réentendre la voix de la jeune femme était des plus agréables, il lui semblait qu’une part de leur intimité perdue revenait doucement s’établir entre eux, comme un fantôme viendrait hanter avec tendresse un lieu chéri.
Passant son pouce sur sa lèvre inférieur tout en laissant un mince sourire s’étendre sur ses lèvres tandis que la jeune femme reprenait ses paroles sur la solitude, paroles qui en cachaient beaucoup d’autres bien évidemment, mais comme à son habitude, Rupert dissimulait avec soin tous ce qui pouvait passer dans son esprit, de manière à toujours garder l’avantage et la mainmise sur la situation, même lorsqu’il était en agréable compagnie, attablé avec une jeune femme qui ne serait certainement jamais capable de lui faire le moindre mal, il restait sur ses gardes et évaluait tous ce qui pouvait découler des paroles de la blonde ou des siennes, c’était plus qu’une déformation professionnel c’était devenu un véritable tic incontrôlable. Seule sa fille Newmera semblait mieux comprendre cela que les autres, et avait même réussit à percevoir quelques failles dans le manège de son père. Mais Rupert Atkinwood restait plus intelligent et machiavélique que quiconque, et si il faisait tout cela c’était bien pour protéger les siens, du moins c’était ce qu’il s’intimait chaque fois qu’il repensait à tous ce qui l’avait conduit à devenir le Gouverneur de cette Plateforme Londonienne.
Glissant une main faussement distraite sur la table, s’approchant ainsi un peu plus physiquement d’Oona sans pourtant avoir de contact avec elle, il posa son menton dans sa main dont le coude plié soutenait le poids de sa tête, et plongea son regard de cristal dans celui de la demoiselle, qui ne cessait pourtant de rompre le contact visuel. Ce comportement n’était pas étranger à Rupert qui l’avait vu réagir ainsi à de nombreuses reprises, notamment à ces tous débuts à Biotechn.
La conversation prit alors une tournure plus glacée tandis que la voix de la blonde devenait légèrement grinçante tandis qu’elle parlait de ses difficultés à retrouver un travail. Affichant une mine sévère et préoccupé, au fond de lui Rupert n’était pas mécontent de cette nouvelle, car il voyait une nouvelle porte s’ouvrir à lui, une porte qui lui permettait d’entrevoir la possibilité de revoir rapidement la demoiselle.
Elle changea bien vite de sujet, lui intimant qu’elle passait beaucoup de temps à cette étage, la porte s’ouvrit d’autant plus dans l’esprit calculateur du scientifique. Il ne doutait pas de revoir Oona rapidement, mais ne souhaitait pas écourter cet entretien. Le regard d’Oona était à la fois profond et pourtant légèrement nostalgique, Rupert connaissait ce regard, c’était celui des personnes ayant subi un effacement de la mémoire et qui renouent avec des émotions passé. Une chose fort dangereuse et pourtant il était peu probable que la jolie Thompson ne recouvre un jour ses souvenirs, Rupert les avaient effacé lui-même, il avait pris grand soin de l’esprit de la jeune femme mais aussi de l’efficacité de sa méthode sur elle.

« - Je vois. » répondit-il simplement, avant qu’elle ne le prenne au dépourvus en abordant les dernières avancées de Biotechn.
Il en avait presque oublié que la vie avait bien avancé et continué sans elle dans le laboratoire, et pourtant il y était lui-même tous les jours. Le pouvoir d’Oona sur Rupert était à la fois grisant et terriblement frustrant pour l’homme qui se targuait pourtant d’une perfection exemplaire en tout point, il était bien faible face à elle.

« - Je me félicite d’avoir une équipe des plus prometteuse et investie en effet, nous avons fait de beaux progrès, mais rien ne saurais arrêter le progrès n’est-ce pas ? »

Cette phrase, c’était celle-là même qu’il dictait à chacun de ses nouveaux stagiaires lorsque ces derniers posaient le premier pied dans les locaux, une ritournelle qu’il ressortait à toutes les sauces.
Fronçant légèrement les sourcils tandis qu’un large sourire fendait son visage, il devint un instant plus animal qu’humain, cette sorte de bestialité qui avait caractérisé son physique bien étrange durant de nombreuses années, une animalité sourde qui ne transparaissait ni dans ses mots ni dans ses actes, mais bien dans son regard.

« - Le progrès vous fait-il peur ? Sans lui nous n’aurions pu survivre aujourd’hui ne pensez-vous pas ? Nous ne pourrions boire ensemble à cette terrasse, ce serait fort dommage. »

Se redressant, tout en tirant légèrement sur les manches de sa chemise afin de les défroisser, Rupert balayât les lieux du regard, il avait sous les yeux la plus belle preuve de progrès, cette plateforme elle-même n’aurait pu naître sans son aide et son appuie dans le milieu scientifique, tandis que tout le monde le prenait pour un fou. Il était peut-être fou.

« - Enfin ce ne sont certainement que les paroles d’un vieux fou, qu’en penses une jeune femme telle que vous ? »

Le regard du Atkinwood se perdit un instant sur la lèvre inférieur d’Oona avant de se reporter vers ses yeux, ces yeux étaient ceux d’un enfant, fragile et tendre, bien différent des siens ou de ceux de sa femme qui avaient appris à parler d’eux même avec les années, ceux d’Oona étaient semblables à ceux de Maureen ou de Newmera, les yeux de la jeunesse et de l’avenir.



Bloody Storm
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